Face à l’idéal de beauté véhiculé par les médias et l’accessibilité de certaines interventions, il n’est pas difficile de devenir accro à la médecine esthétique.

Y a-t-il un risque ?

La recherche d’un corps parfait injection acide hyaluronique pour effacer les pattes d’oie, épilation laser pour en finir avec l’épilateur électrique ou encore la pose d’une prothèse mammaire pour entrer dans le bonnet D, toutes ces interventions sont pour la plupart proposés à des tarifs de plus en plus attractifs. Il devient facile de se laisser tenter. Or, après une première opération réussie, beaucoup de femmes sont encore tentées de revenir pour corriger un autre petit défaut et de revenir encore et encore. Dans les salles d’attente des cabinets esthétiques, il est fréquent de croiser un adepte du traitement de la cellulite au laser, une accro au botox ou encore une femme désirant se refaire le nez, la bouche ou la poitrine. Les corps zéro défaut exhibés par les médias (presse, télé, réseaux sociaux) n’y est sûrement pas pour rien dans cette recherche effrénée d’un physique parfait.

La chirurgie esthétique et l’addiction

Même s’il est facile d’enchaîner les injections et les autres interventions pour corriger certains défauts, cela ne veut pas dire pour autant que l’on est en train de devenir accro à la chirurgie esthétique. Certains patients ont juste besoin de traiter un défaut précis et ils s’arrêtent là. D’autres veulent corriger plusieurs petits défauts ce qui pourra nécessiter plusieurs interventions. Ces deux types de patients sont en général loin d’être accros. Ils représentent cependant la majorité des patients. Mais il existe bel et bien une catégorie de patients qui ne peuvent plus se passer de la médecine esthétique parce qu’ils se sentent constamment insatisfaits ou pour corriger une opération qui s’est mal passée. Dans ce cas, il y a lieu de penser à une addiction et une consultation chez un psychologue pourrait être envisagée.